(véronique jannot par nicolas vidal)
Tout le monde ne peut pas être Catherine Deneuve. Où Isabelle Huppert. Et faire une carrière irréprochable, remplie de grands cinéastes et de critiques dithyrambiques. On peut aussi être une actrice de télévision née à la gloire au début des années 70, puis jouer un énième faire valoir de Delon et enfin devenir une star populaire en s’appelant Joëlle Mazart dans un soap opéra Frenchy ou l’on sera une assistante sociale. Et chanter en prime le générique d’un filet de voix irrésistible qui en amènera d’autres, des chansons chantées dans un souffle.
Comme « Faire l’amour avec la Mer », succès populaire composé par Pierre Bachelet. Et des « Désirs Désirs » partagés avec Laurent Voulzy, succès surprise de 1984, chanson pop parfaite et légère entre une actrice susurrante et un chanteur bubble gum.
Et puis continuer à embrasser les beaux gosses eighties (Gérard Lanvin, Thierry Lhermitte) dans des films pas toujours réussis, véhicules standard de ces années 80 ou la fille est douce et jolie et le mâle torturé.
Enfin devenir une star du top 50 en 1988 entre Vanessa Paradis et Stéphanie de Monaco avec une chanson très efficace, « Aviateur », sommet pop du duo Voulzy/Souchon où l’on se prend à rêver à des pilotes façon Top Gun, et d’attendre telle une femme de militaire notre Maverick franchouillard sur une rythmique italo disco et une mélodie imparable, peut être la plus belle des années 80.
Et après ça, continuer à tourner, à chanter, à écrire ses mémoires sans devenir Isabelle Adjani, mais en restant dans le cœur populaire des français grâce à des yeux bleus piscine et un sourire désarmant de tendresse.
C’est être Véronique Jeannot et c’est déjà pas si mal finalement.