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Théo Maxyme, patron pop


De plus en plus d’artistes montent leurs labels, produisent leurs disques, des concerts, réalisent des albums ou se diversifient dans d’autres activités. La faute à une industrie ou gagner sa vie avec des notes devient un Graal à trouver. Bertrand Burgalat avec Tricatel, où Robi, Katel & Emilie Marsh avec Fraca ont montré qu’être artiste et producteur, c’est possible. Théo Maxyme s’inscrit aussi dans cette voie, lui qui a produit Laura Clauzel où Abel Cheret récemment, mais qui est aussi musicien et chanteur. Après un premier EP live sorti en 2018, il s'apprête à sortir son premier album en 2020 sous une identité encore secrète... Rencontre avec un garçon double face.


Tu as sorti un premier EP Live, dans le sens où tu l’as enregistré en une seule prise au Studio Ferber ?

On m’a offert cette session, en une journée. Je me suis demandé ce que je pouvais en faire, et avec le groupe, vu qu’on jouait les chansons depuis longtemps, on s’est dit, enregistrons-les comme on les joue en concert.


Tu n’as pas eu envie de les retoucher justement, de les emmener ailleurs ?

Si, mais je trouvais qu’une journée c’était trop court, même pour travailler qu’un seul titre, donc autant faire simple. C’est comme un faire-part de naissance, un manifeste, un exercice cet EP. Et le résultat était pas mal, donc je me suis dit qu’on pouvait en faire un EP live, avec ce que ça a de prétention et de modestie en même temps. Et ça laisse beaucoup de liberté pour la suite.


Certains titres vont se retrouver sur ton premier album ?

Il n’y en a que deux qui ont passé l’épreuve du feu. la sélection a été dure. Ce premier EP était plutôt rock avec quelques incursions dans la chanson, l’album sera un peu l’inverse, de la chanson teintée de rock.


Le rock n’a pas trop la côte en ce moment, mais ça n’a pas l’air de te préoccuper.

C’est ce que j’aime. Je n’ai pas de culture urbaine, ce n’est pas ce que je sais faire. Depuis que je suis enfant, j’écoute les Beatles, les Stones, les Who. Plus tard je me suis mis à Biolay, Souchon, mais là, c’était le côté littéraire qui me plaisait. Je ne veux pas faire de chanson littéraire trop pompeuse, mais le jeu du texte me manquait un peu. Et là, j’ai trouvé quelque chose qui me correspond. Il y aura aussi des textures un peu synthé, mais ce n’est pas de la pop électro non plus, ce sera discret. J’adore Cléa Vincent par exemple, mais je ne serai pas capable de faire cette musique là non plus.

Tu es également patron de label (Active Records ndlr). Sur ton label, il y a beaucoup de projets électro, urbain, dans un air du temps bien précis.

C’est vrai que les artistes que j’ai signé font une musique plus actuelle, comme Gaumar. Après je n’y crois pas beaucoup à l’air du temps. Je signe des artistes qui me parlent, qui ont une personnalité.


Comment choisis-tu les artistes que tu signes ?

Je ne choisis pas tout seul. Après, c’est un mélange de coup de coeur et de potentiel. Est-ce que je peux travailler cet artiste? Est-ce que j’ai les contacts pour ça et les compétences? Si c’est juste le signer et lui dire après que c’est pas trop mon créneau, c’est pas bien.


Est-ce que tu as commencé la musique avant de créer ton label où inversement ?

J’ai commencé la guitare ado. Après, mon premier boulot était guitariste. Je faisais des sessions. J‘étais passionné par le mixage, le son. Et au bout d’un moment, avec tous les artistes avec qui je travaillais, on a créé une sorte de collectif qui a évolué en label. On voulait que les projets soient un peu plus pérennes. On a commencé à les monétiser. Mais moi un label, je ne savais pas trop ce que c’était. Je venais de finir mes études, la bonne conjoncture était là. J’avais fait des études assez dures, et là, j’avais envie de voir où ça me menait. Je voulais essayer. Et ça fait 4 ans. Je crois que c’est plus un essai.

Comment jongles-tu entre les deux casquettes d’artiste et de patron de label ? Etre patron de label, c’est de l'artistique mais c’est aussi beaucoup d’administratif à gérer.

Avec le temps, j’ai appris à déléguer. Je n’étais pas trop comme ça au début. J’avais une idée assez fixe de ce que je voulais. J’ai préféré planter le décors en disant ce que je voulais. Mais j’ai appris à lâcher du leste, à accueillir les idée des autres, et ça m’a fait du bien. Ensuite, je me suis fixé des impératifs temporels. Pendant un certain temps dans la semaine, je ne m’occupe de de ma musique. C’est une question de dosage en fait. Tant que je n’assumais pas vraiment ma position d’artiste, je me réfugiais dans le rôle du producteur. Il a fallu que je casse le rythme pour que ce soit plus équilibré.


Est-ce que pour dissocier les 2 projets, tu n’as pas eu envie de signer ailleurs ?

L’EP, je n’avais pas de prétentions particulières. Je voulais qu’il sorte en indé. En revanche pour l’album, je vais le proposer ailleurs. Mais comme je suis des deux côtés, il y a des aspects que je connais bien dans la gestion d’un projet, et je ne voudrais pas m’en occuper pour moi même. Parce que c’est très difficile. Il y a des choses qui sont plus faciles à gérer pour les autres que pour soi-même, dont la gymnastique permanente qu’il faut pour gérer la promo, les réseaux sociaux… Mais je sais que c’est une chance de connaître tout ça, les stratégies autour de la sortie d’un disque, les calendriers etc… En tant qu’artiste, on se rend pas toujours compte des mécanismes, on fait les choses à la dernière minute. Mais tout ça, ça se travaille.


Ton album est prévu pour quand ?

Il est prévu pour 2020, mais je ne suis pas pressé. Je vais sortir des titres toute l’année, des vidéos. Je vais vraiment me concentrer sur la sortie. J’ai mis le label en sommeil pour pouvoir vraiment m’y consacrer, et trouver les bons partenaires. Mais je ne vais pas le sortir sous ce nom là. Mais je vous en dirais plus bientôt.

Théo Maxyme, "Live à Ferber" disponible


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