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Eddy est bon

Il y avait de l’électricité. Des filles qui criaient et qui chantaient fort. Des barbelés et des néons de terrain vague. Il y avait une foule bigarrée, pas si jeune, pas si vieille. Il y avait des filles qui s’embrassaient sur la bouche. Il y avait des homosexuels. Il y avait des gens qui avaient le double de l’âge du chanteur mais qui connaissaient les paroles par cœur. Ils chantaient « Tu seras viril mon kid » très fort parce que cette injonction ils la connaissent sur le bout des doigts. Il y avait des gens qui vivent en banlieue. Il y avait des bobos qui reprenaient en cœur la chanson sur la banlieue. Il y avait un chanteur en jogging sur scène. Il maîtrisait très bien, mais alors vraiment très bien sa voix. Et sa voie. Tracée, millimétrée, un peu froide. Il y avait un IPhone. Il y avait un batteur sexy. Il y avait des éclairages sur la foule qui n’avaient pas l’air de déstabiliser le chanteur. Il y avait un auteur qui a su toucher le cœur des durs, des filles et des garçons sensibles. Il y avait la chronique d’une jeunesse urbaine, pour qui tout va vite. Très vite. Il n’y avait pas d’improvisation. Il y avait un chanteur qui travaille. Qui se donne. Qui a surement encore un peu peur de montrer ses sentiments. Mais quand il a souri, il y a eu un peu plus de douceur. Il y avait des bonnes chansons. Il y avait un artiste qui fédère les gens, alors qu’il pourrait être clivant. Il y avait un chanteur populaire et doué. Il y avait plein de gens qui avaient l’air content au concert d’Eddy de Pretto. Ce n’était pas une fête de trop.


Photos Nicolas Vidal / Sébastien Navosad

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