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(grant show par nicolas vidal)

Le destin d’un acteur tient à peu de choses finalement. En l’occurrence pour certains à une scène torse nu dans un motel délabré. Car Grant Show aurait pu devenir Brad Pitt à la place de Brad Pitt si Geena Davies avait jeté son dévolu sur lui plutôt que sur le blond parfait à mèche. Et il s’en est fallu de peu puisque le comédien connu pour ses rôles dans des soap opéras ricains (Melrose Place, Dynasty) était pressenti pour tenir le rôle de l’auto-stoppeur qui séduit l’actrice dans « Thelma et Louise ». Le rôle qui a tout changé pour le beau Brad. Alors bien sûr, tout ceci n’est que pure spéculation. Le rôle aurait peut être eu moins d’impact joué par Grant Show. Mais ce qui est sûr, c’est que ce rôle aurait changé la donne pour le bellâtre de « Melrose Place », très beau gosse nineties dont on attendait la scène torse nu toutes les semaines devant TF1 qui diffusait la série. Avec Luke Perry de « Beverly Hills » et John Stamos de « La fête à la maison », ils formaient la sainte trinité des beaux gosses pour fantasmes teenager (On peut y ajouter Mario Lopez de « Sauvés par le gong »). 


Mais pour le jeu d’acteur, on peut imaginer que Grant Show rêvait d’un monde meilleur, de films plus intello ou de rôles plus ambigües. En même temps, le rôle de Jake Hanson, bien que cliché avec sa panoplie de Motard pour papier glacé, était le plus mystérieux de cette galaxie de personnages complètement timbrés qui formaient la famille très dysfonctionnelle du soap opéra d’Aaron Spelling, série dérivée de « Beverly Hills » censée parler de personnages plus adultes. Finies les querelles de lycée et vive les plans machiavéliques et sexuels entre voisins d’un même immeuble. Franchement, pour qui voulait apprendre à manipuler sa proie, cette série était une véritable aubaine pour femmes fatales de supermarchés et pervers narcissiques d’opérette. 


Mais revenons à ce beau Grant Show qui, comme tant d’autres acteurs nineties, n’a pas vraiment percé le plafond de verre de sa bogossitude malgré des apparitions dans la très trendy série « Six feet under » et surtout dans la géniale et très courte « Swingtown » ou en moustachu seventies, il faisait des éclats en échangiste banlieusard. Toujours très charmant, c’est dans le reboot pop Netflix de « Dynasty » que nous pouvons l’admirer désormais. Et force est de constater qu’il a de beaux restes et que son charme un peu pervers et ses yeux paresseux sont finalement toujours affriolants pour qui aime les intrigues tordues et les familles dysfonctionnelles. Finalement, chaque carrière a son éclat et sa propre narration. C’est peut être pour ça que son charme suranné fonctionne encore pour qui aime les beaux gosses un peu tordus, voire carrément freaky. Et à ce jeu de massacre familial, le désormais patriarche Grant Show a plus d’un tour dans sa besace sexy.

 

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