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Edito par Nicolas Vidal

Il est toujours très émouvant de rencontrer quelqu’un que l’on fréquente musicalement depuis de nombreuses années. Depuis 20 ans exactement. Depuis un album précis, “Vingt à trente mille jours”. Depuis le coup de foudre pour des mélodies, des textes, mais précisément pour une voix. Celle de Françoiz Breut est pour moi l’une des plus émouvantes, l’une des plus originales de la pop française. Dès que j’entends “Portsmouth”, “Over all”, BXL bleuette”, “La conquête” ou “Ville Nouvelle”, je suis immédiatement transporté dans son monde, happé par ce timbre reconnaissable entre mille. Quelle joie donc de rencontrer Françoiz Breut à l’occasion de la sortie de son nouvel album, “Flux Flou de la Foule”, très réussi et peut-être le plus immédiat de ses albums. Car Françoiz Breut, née musicalement à la fin des années 90 entre Dominique A et Diabologum, est peut être l’une des voix qui s’est le plus ouverte aux collaborations, duos et autres participations. Une égérie capable de chanter Katerine et Vincent Delerm tout en écrivant des chansons incroyablement personnelles et incarnées, à l’image de “Mes pêchés s’accumulent”, incandescente et lumineuse chanson de son dernier ouvrage. Il y a 20 ans, je déménageais pour une vie nouvelle dans la capitale. Françoiz Breut fut la première artiste que je vis en concert. 5 albums plus tard, la voici dans Faces zine pour une interview fleuve que je suis ravi de vous présenter...

ENTRETIEN et PHOTOS:  Nicolas Vidal
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Je crois que tu vis à Bruxelles depuis plusieurs années maintenant ?

Oui depuis 21 ans. J’ai vécu un an à Paris avant de rencontrer mon amoureux pour qui je suis restée là-bas, ce qui est une bonne raison. J’ai fait ma vie là-bas, et je n'ai pas l'intention de revenir en France, question que l’on me pose souvent. C’est devenu ma ville. Il y a aussi des choses difficiles à Bruxelles, mais il y a plein de choses à faire, notamment au niveau culturel. 

 

Est-ce qu’il n’y aurait pas une énergie moins autocentrée à Bruxelles ? On a l’impression que les Belges sont plus tranquilles par rapport à la création. 

Il y a un peu moins de monde qu’à Paris, mais il y a quand même un million de personnes à Bruxelles. C’est un peu plus étendu. Quand je vivais à Paris, j’avais ce sentiment qu’il n’y avait pas de place pour créer, pour respirer. Les gens partent car les espaces sont trop petits. Quand on n’a pas les moyens d’avoir un lieu pour travailler à Paris, c’est compliqué. Quand on est artiste on a besoin d’une chambre à soi, comme Virginia Woolf. Mais ce que je ressentais à l’époque, c’était la densité. Mais bon, je suis partie pour l’amour, pas pour le manque de place. 

 

“Flux Flou de la foule" est ton 7ème album. Quelle place tient- il dans ta discographie ? 

Je ne sais pas. C’est la continuité de quelque chose que je continue de chercher car je ne sais pas précisément ce que je veux exprimer. A chaque fois que je me remets à écrire des chansons, j’ai toujours un problème de légitimité. Je me demande toujours si ça sert à quelque chose, mais en fait j’aime ça. J’ai pris le goût de l’écriture depuis pas si longtemps. Je me sens encore novice. Sur cet album, les thèmes partent dans tous les sens encore une fois. Je me dis que c’est comme un album de photos, des moments de vie, et des sujets qui me tombent dessus, et je me dis pourquoi pas les rassembler à un moment et les partager. 

 

Dans ta trajectoire de musicienne, tu es passée du statut d’égérie, avec des gens qui t’ont offert des chansons, à celui de créatrice. Comment s’est fait ce basculement ? 

Ça s’est fait assez doucement. Je suis arrivée à la musique par hasard, bien que j’ai toujours beaucoup écouté de musique. Je ne savais pas que j’avais envie de chanter. C’est en rencontrant Dominique A et les membres de notre premier groupe, Eric et Sarah du groupe Perio qui étaient aussi chez Lithium, qui m’ont dit que j’avais une belle voix et qu’on devait essayer des choses. Ce que j'aimais vraiment, c’était l’interprétation. C’est une place privilégiée. Le morceau est déjà écrit et on doit juste l’interpréter. Et puis de fil en aiguille, Dominique m’a écrit un premier disque, puis j’ai demandé à d’autres personnes. Il y a eu 3 disques en tant qu’interprète, et ensuite j’ai eu envie d’écrire. Les sujets qu’on me proposait m’intéressaient moins. Du coup j’ai essayé. Des chanteurs comme Katerine ou le groupe Vive la Fête sont des artistes qui m’ont aidé à me décomplexer par rapport à tout ça. Je me suis lancée sans avoir forcément des choses à dire, mais j’avais envie de créer des chansons. 

 

En même temps, tu t’exprimais aussi par le dessin puisque tu es également illustratrice…

Oui c’est vrai. J’ai fait mes études aux Beaux Arts, plutôt dans le département Arts qui est censé te permettre de devenir un.e artiste et réussir à créer quelque chose dans l’art contemporain, alors que moi j’avais plutôt envie de dessiner et de raconter des histoires dans le dessin. J’étais beaucoup plus terre à terre. J’avais du mal avec tout ce qui était concept. Et donc il y avait un super prof qui a cerné ça chez moi et qui m’a poussée vers l’illustration. C’est avec ce prof là que j’ai eu le déclic et que j’ai commencé à créer des histoires, à illustrer des histoires qui existaient, des expos. Et j’ai continué parallèlement à la musique. 

 

En parlant de raconter des histoires, ton nouvel album a été inspiré par quelques auteurs et histoires que tu as lu, notamment “la Route” de Cormac Mccarthy. 

C’est pas vraiment l’écriture pour le coup, c’est plutôt l’histoire. Je lis énormément et parfois, un mot fait un déclic et me donne envie d’écrire. Parfois c’est un reportage où une histoire. On peut partir de n'importe quelle source. Mais cette histoire m’avait marquée et je l’ai mélangé avec l’histoire des centrales nucléaires en Belgique et notamment d’une fissure dans les réacteurs dont parlaient les infos et c’était très inquiétant. Donc j’ai écris une histoire là-dessus et ça m’a fait penser à l'errance post-apocalyptique de ce père et ce fils dans “La route”, ou tout est dévasté. Mais toutes ces histoires sont en train de se rapprocher de nous et j’espère qu’on va avoir un meilleur horizon. Toutes ces catastrophes qu’on ne faisait que prédire sont là. Donc j’ai écrit quelque chose. C’est un peu comme une errance…

 

Dans tes nouvelles chansons, il y a quelques références à l’urbanité, au fait de trouver sa place dans la ville. Ça m’a aussi fait penser à la chanson “Ville nouvelle” de Vincent Delerm que tu as interprété sur la BO de son film. Est-ce que c’est un sujet qui t'intéresse ?

Oui beaucoup. Ça fait des années que je suis dans le centre de Bruxelles et que je subis mon manque de nature. J’ai grandi vers Cherbourg avec la mer en face, avec un peu de béton mais respirable. J’avais une liberté en tant qu’enfant que mes enfants n’ont pas eu dans la ville. Et j’ai souffert avec mes enfants petits - j’avais écrit la chanson “les jeunes pousses” en pensant à ça - de ne pas pas pouvoir les laisser partir et courir. J’ai trouvé des solutions avec les parcs et tout ça, mais j’avais lu qu’aux Etats-Unis, ils parlent du “nature deficit disorder”. Sur mon disque précédent, j’ai parlé beaucoup de nature, d’Adam et Eve, de la présence des arbres dans une chanson… Mais là, j’ai trouvé que la “ville” qui est en perpétuel changement est un sujet passionnant. J’adore la ville aussi, qui donne une énergie assez dingue, mais qui peut aussi nous manger car c’est aussi l’excès qui nous ronge. “Dérives urbaines”, ça parle de ça. Hier, je suis arrivée à Paris le soir, dans une ville déserte, et j’ai marché. J’avais oublié à quel point Paris est sublime la nuit. J’avais l’impression d’être une enfant. La ville en travaux, dans son bazar, qui part dans tous les sens comme Bruxelles qui au niveau architectural est très massacrée, ça peut être passionnant, même si c’est désespérant.

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La matière sonore de ton album est très percussive. Elle va vers des choses plus brutes, plus électro.

Avec Marc Mélia, qui a produit de disque, Roméo Poirier qui est batteur et qui a aussi un projet électro, et Stéphane Daubercy avec qui j’ai fait les 2 précédents disques, on a eu envie que ce groupe là - avec qui j’avais fait ma dernière tournée - s’enferme dans une pièce et improvise avec les instruments. J’arrivais avec des textes et je me lançais dans le vide. On a écrit 4 morceaux comme ça, sachant qu’ils allaient tous vers des sons synthétiques. Ensuite, on s’est rassemblé avec Marc, et on a décidé qu’il produirait le disque. Lui a vraiment remanié les morceaux dans ce côté synthétique. On a récupéré un côté organique et brut avec l’apport de François Schulz qui a terminé l’enregistrement. 

 

Il y a aussi un côté assez sensuel dans ce que tu racontes et dans les chansons qu’on sent de manière plus prégnante sur ce nouvel album. 

Je n’ai jamais d’idées préconçues quand je fais un disque. J’ai juste envie de partager des histoires avec les musiciens, et un thème arrive et je m’en empare. “Mes pêchés s'accumulent" par exemple, est arrivé car j’avais envie de parler de l’énergie de l’amour, de la sexualité, de voir les corps comme des paysages et des matières. J’avais envie de créer quelque chose d’assez chaud, mais ce n’était pas prévu. 

 

Il y a aussi un duo avec Jawhar sur le disque. Il y a souvent des duos qui ont jalonné ta carrière, avec Rebeka Warrior sur un album précédent, avec Dominique A, avec Louise Attaque ou Calexico. Est-ce que c’est important ce partage là ? 

Ah oui. Je trouve qu'il n'y en a pas suffisamment d’ailleurs. A chaque fois, j’aimerais en avoir plus. Peut être qu’un jour je ferai un album uniquement de duos. Je trouve que ça apporte d’autres couleurs. J’ai proposé un texte à Jawhar au début du confinement. Pour moi, une collaboration se fait plutôt avec quelqu’un que par fichiers interposés, mais je lui ai envoyé le texte, puis il a chanté, il a repris quelques phrases, et on a eu plein d’allers retours. Mais on était quand même ensemble quand il a enregistré la voix. 

 

Est-ce que tu as conscience d’avoir un timbre de voix particulier ? 

Je commence à m’en rendre compte. Chacun a sa particularité, mais je ne saurais pas définir la mienne. 

 

Est-ce que c’est quelque chose que tu as travaillé pour trouver justement ta voix ?

Disons que j’entends une différence quand j'écoute des chansons plus anciennes, où j’ai une voix très sèche. Je ne supportais pas d’aller dans les aigus quand j’étais plus jeune, je n’assumais pas ma voix plus féminine très bizarrement. J’assume beaucoup plus d’aller dans les aigus aujourd’hui. Je m’amuse avec ça et je suis plus ouverte. Après, quand j’ai enregistré “Mes pêchés s’accumulent”, où “Comme des lapons”, j’avais peur que ce soit trop gnangnan en allant trop haut. Je me pose toujours beaucoup de questions sur le résultat. Mais quand j’ai bien digéré la chanson et que ça vient dans le corps, j’assume. Et puis la musique me porte. 

Tu as une place un peu particulière dans la pop française car tu es toujours très indé et en même temps quelqu'un de très populaire comme Benjamin Biolay a repris une de tes chansons (“Si tu disais”). Qu’est ce que cela t’inspire ? 

Ça fait très plaisir. Mais “Si tu disais”, c’est Dominique A qui l’a écrite. 

Mais c’est ta chanson, c’est ton empreinte. Pour moi, il reprend ta chanson, pas celle de Dominique A.

Oui c’est vrai. Ça me touche évidemment. Le jour où on reprendra une de mes chansons à moi, que j’ai écrite, ce sera encore plus touchant. Mais ça fait très plaisir. 

 

Est-ce que tu as eu la tentation d’aller vers des compositeurs plus populaires pour toucher peut-être un public un peu plus large ? Ou est-ce que tu te sens bien justement dans la pop indé ? 

Moi je n’ai pas l’impression que ma musique soit difficile d'accès. Peut être que certaines personnes pensent que c’est trop intello, mais moi je n’ai pas cette impression là. En fait, je ne cherche pas. On m’a proposé une fois d’écrire une chanson pour Juliette Gréco, ce qui était un honneur. Sauf que je ne produis pas énormément. Peut être qu’aujourd’hui, je serais plus sûre de moi pour le faire. Malheureusement elle n’est plus là. Si je la croise au paradis, je lui dirais que j’ai écrit une chanson pour elle. Il y a plein de gens que j’aime qui sont dans des sphères plus populaires. C’est une question de succès tout simplement. Si je vends 100 000 disques, ce sera sûrement différent. Philippe Katerine par exemple, il est très doué et il a touché à des choses très variées. Il chante avec Angèle, il touche des gens très larges et il a donc du succès.

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“Brigitte Fontaine est la chanteuse française qui m’a peut être le plus influencé, notamment son album “Brigitte Fontaine est folle”. Par rapport aux sujets qu’elle traite, elle est l’une des premières chanteuses féministes. Son album avec Higelin chez Canetti et celui-ci sont des albums que j’ai sué à 17/18 ans. Sa chanson sur l’homme objet, sur l’avortement… Je pensais à une femme ailleurs, tellement étourdie qu’elle perd son enfant, mais je me suis rendu-compte bien plus tard qu’elle parlait d’avortement. elle était tellement drôle mais parlait de sujets graves. Rien que le titre “Brigitte Fontaine est folle” qui sort à la fin des yéyés, c’est fort. Elle est impressionnante. Il faut que je réécoute ses albums plus récents que je connais moins.”

 

Musique : “Il y a un disque des Marine Girls, le premier groupe de Tracey Thorn que j’aime beaucoup. C’était un groupe de filles avec des voix très fraîches, à qui je pensais souvent dans le premier groupe que j’avais avec Dominique A, Pierre Bondu, Eric et Sarah dont je parlais plus haut car il y avait des harmonies vocales, une guitare folk… J’ai beaucoup écouté “Harvest” de Neil Young. C’est un classique qui m’a beaucoup accompagné dans ma prime jeunesse. Et puis le disque “Nightclubbing” de Grace Jones est le premier vinyle que j’ai choisi. On me l’a offert, mais je l’ai choisi. J’avais 14 ans. Mais il y a beaucoup de musique que j’ai écouté et aimé.”

 

Films : “”Zazie dans le métro” de Louis Malle, j’adore. La petite fille rebelle, impertinente, effrontée. J’adore les couleurs dans ce film et le côté surréaliste. C’est un film qui n’a pas beaucoup vieilli. Je pense aussi à “Mouchette” de Bresson que j’ai vu à Paris dans un cinéma d’arts et essai, et ça m’avait vraiment bouleversé, aussi car je pense que c’est la vie que ma mère a vécu enfant. Ma mère a vécu dans la Bretagne profonde, et quand elle me raconte sa jeunesse, j’ai l’impression que c’est le moyen-âge. Ils avaient des sabots, des petites chaumières… Et cette fille Mouchette, c’est la misère totale, la France profonde, c’est une histoire triste. Et je dirais “L’île nue” de Kaneto Shindō, un vieux film des années 50 en noir et blanc, sur un couple de paysans. C’est un film très réaliste, très beau, avec peu de dialogues et une musique magnifique.”

 

Livres : “Geneviève Brisac, «  Sysiphe est une femme : La marche du cavalier ». Dans ce livre Geneviève Brisac évoque toutes les écrivaines qui lui ont donné le courage d’écrire. C’est un essai et ça interroge sur l’invisibilité des femmes dans le paysage littéraire, comment aussi , elle a vécu sa place d’auteur, à travers ses femmes écrivaines. C’est passionnant car elle m’a fait découvrir des auteurs que je ne connaissais pas. Contre cette invisibilité, donc, Geneviève Brisac mène un travail de Sisyphe (connu ,dans la mythologie grecque , pour son châtiment consistant à pousser une pierre au sommet de la montagne , d’où elle finit toujours par retomber). “Journal à Bicyclette” de David Byrne. Le leader des Talking heads parle de son exploration  à vélo, des villes, deux véritables passions ( les villes et le vélo). C’est avant tout un plaidoyer pour l’espace public, qu’il voudrait beau, durable, respirable, comme la plupart d'entre nous. Il traverse le monde accompagné de sa bicyclette, c’est souvent philosophique, léger, politique, il parle de l’urbanité, de la  liberté de parcourir des lieux, pas toujours évident à explorer en vélo…Dans tous ces périples à travers ces villes , c’est sous  l’angle du cycliste, et l’énergie de son corps qui pédale, qu’il analyse ce qu’il observe. Une autre manière d’envisager la mobilité… Le vélo, écrit-il, permet de "regarder les choses depuis un point de vue proche de celui des piétons, des marchands ou des petits vendeurs, tout en profitant d'un mode de déplacement dont la rupture avec la vie de la rue n'est pas entièrement consommée". Et puis “Positively 4th Street”. Un  livre passionnant sur les débuts de la folk musique à Greenwich Village, Joan Baez, Bob Dylan, Mimi Baez et les légendes, les histoires d’amitiés, d’amour autour de ces musiciens. On est plongé dans toute une époque, dans la vie de chanteurs qui avaient envie de changer par leur engagement le cours de l'histoire. C’est grâce à ce livre que j’ai repris la guitare folk… Et je sais jouer quelques morceaux à présent enfin seule, mais rien à voir avec ce qui est sorti sur le " flux flou de la foule"...”

 

Art : “J’aime beaucoup Jérôme Bosch. C’est très drôle, il y a plein de détails. J’aime le côté histoire dans l’histoire. En peinture, j’aime quand il y a beaucoup de détails. Sur mes dessins, j’aime toujours illustrer, inventer dans l’histoire que je suis en train d’illustrer, et c’est infini. Les mises en abyme avec les personnages, j’adore ça dans ses tableaux.”

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CVT_Blues-pour-trois-tombes-et-un-fantom

Philippe Marczewski

"“Je suis en train de travailler en ce moment avec un auteur de Charleroi qui a écrit un texte pour la jeunesse. Charleroi est une ville sinistrée où tout s’est arrêté et il reste ce paysage de ville fantôme avec les usines et la végétation qui a repris le dessus. Mais ça reste encore une ville. J’ai fait des illustrations et ça va sortir en disque-livre pour lequel j’ai aussi fait des chansons. Et pour ce travail, je me suis documentée et j’ai vu qu’il y avait toute une littérature sur la périphérie, sur les zones péri-urbaines, les livres de Jean Rollin, de Philippe Vasset qui avait fait un livre sur un monorail abandonné. Et je suis tombé sur un auteur, Philippe Marczewski, qui est liégeois qui a écrit un livre qui s’appelle “3 tombes pour un fantôme”, et c’est une errance autour de Liège, avec plein de références historiques sur la ville, avec un passage sur les jazzmen qui ont vécu là comme Chet Baker. C’est passionnant. C’est un autre point de vue sur la périphérie, avec une poésie.”

Un portrait chinois de Françoiz Breut  à travers ses idoles teenage et celles d’aujourd’hui.


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