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(milo ventimiglia par nicolas vidal)

Les acteurs de séries télévisées rentrent chez nous, où lascifs et allongés, on projette nos fantasmes sur leurs personnages, qui nous ressemblent parfois, que l’on peut désirer ou détester. En tout cas, une certaine familiarité s’échappe du processus. Les discussions sur le physique changeant des actrices en est un parfait exemple.

Le corps de Milo Ventimiglia s’est retrouvé par trois fois chez nous, en tout cas pour les plus mémorables. La première fois en petite frappe qui fait la gueule dans “Gilmore Girls”, puis en super “Heroes”, et enfin en sexy daddy de “This is us”, série dans laquelle il joue toujours. Le temps a fait son effet et a rendu le frêle Milo en barbu sensible, sa bouche légèrement de travers lui évitant d’être une caricature de boy next door parfait. 

Les petites frappes italiennes ont toujours exercé un attrait particulier sur les foules. Le fantasme du voyou, Pasolini en a fait des poèmes. Avec Milo Ventimiglia, on est plutôt dans le fantasme américain du garçon rebelle, celui qui fait battre le coeur de l’adolescente Rory Gilmore dans “Gilmore Girls”, celui qui a un livre dans la poche mais qui est aussi capable de réparer les voitures. La série qui embrassait volontiers les clichés mais avec une écriture parfaitement maîtrisée et un sens des dialogues plus que parfait, offrit au monde la figure du Milo qui fait la gueule, hyper séduisante petite frappe maigrichonne. 

Quand on le retrouvait quelques années plus tard dans l’une des séries les plus cool de 2006 en super héros sans cape mais avec une sensibilité beaucoup plus explosive, au sens propre et au sens figuré, Milo était devenu un homme au potentiel de poster boy efficace et sexy. Torturé et toujours capable de séduire la cheerleader, Ventimiglia offrait toujours un visage grave, torturé, plus adulte. Il était le point central dramatique de la série, et le personnage le plus attachant. 

Il est encore plus attachant dans le soap familial hipster et branché “This is us”, où il apparaît pour la première fois dans toute sa maturité. Fantasme en flash back eighties et patriarche à moustache (mais hyper classe) de la famille Pearson, il offre cette fois une figure plus épaisse et rassurante d’américain middle class. A poil dès le premier épisode, sa sexyness naturelle et sans effort explose et nous fait regretter que le cinéma ne lui ait pas offert de rôles plus intenses que le beau gosse un peu sombre. 

Mais le beau Milo à la quarantaine débutante va peut être entamer une mue après la série, ce qu’on lui souhaite et nous souhaite ardemment, car bien que son corps fantasme soit pour beaucoup dans l’attraction qu’il exerce, son jeu plus subtil qu’il n’y paraît pourrait faire des jolies choses s’il est bien dirigé… 

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