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Tous les ans, quand la saison ensoleillée démarre et qu’il est l’heure de fêter l’été, la grande scène du FNAC Live déploie ses décibels devant le bel Hôtel de Ville pour offrir aux parisien.ne.s encore sous pression citadine, des concerts gratuits. Avec une programmation de qualité qui met en avant les artistes populaires de l’année aussi bien que les jeunes pousses pop et urbaines, Paris redevient une fête pop qu’on se doit de célébrer. Cette année, l’éclectisme musical est de mise, et entre vedettes French pop (Benjamin Biolay, Hervé), futures idoles variété (Zaho de Sagazan, Adé) et mastodontes Indé (Hot Chip, Franz Ferdinand), il y a de quoi succomber à la chaleur pop du festival. 


Mais cet événement offre aussi un écrin particulièrement privilégié aux parisien.ne.s et aux artistes en organisant dans les sublimes salons de l’hôtel de ville, des concerts plus intimistes ou quelques Happy few bien informés peuvent se rendrent. Cette année, nous guettions avec une impatience non dissimulée la venue de Beck, songwriter américain qui depuis désormais presque 30 ans est devenu l’un des piliers les plus prolifiques et respectés de la pop américaine. (Presque) seul en scène pour un set qui a revisité en guitare voix sa carrière plus que conséquente, il a durant une heure fait la part belle aux ballades folk de son répertoire (« Nobody’s fault but my own ») sans oublier d’ajouter quelques clins d’œil plus soul en reprenant un « Debra » parfait en guitare voix. Il a rendu également hommage à ses collaborations françaises en reprenant le « Heaven Can wait » écrit pour Charlotte Gainsbourg et le « Everybody’s got to learn sometimes » des Korgis qu’il avait interprété pour un film de Michel Gondry. 


Dans ce salon feutré où les lustres et les dorures académiques ornent un plafond que l’on pourrait admirer pendant des heures, il fut très agréable d’écouter les chansons de Beck, à la personnalité plutôt humble pour un artiste de cette trempe, qui a admirablement offert un échantillon de son parcours, revenant à l’essentiel de son songwriting. Plutôt francophile, il n’a pas chanté son nouveau duo avec le groupe Phœnix, mais a offert une douceur pop plus qu’enchanteresse. 

Photos et texte : Nicolas Vidal 

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